Chargé de cours à l’université
Nous sommes en train de traverser une période à nulle autre pareille depuis la guerre de 39-45. Un virus difficilement maitrisable met à mal tous les fonctionnements sociaux et en péril les organisations économiques.
Nous allons parler ici des conséquences de cette pandémie sur le fonctionnement psychique aussi bien individuel que collectif de notre population.
L’infection en elle-même, comme de nombreuses maladies, est propice à la création d’anxiété. Celle-ci est un symptôme de toute maladie surtout si elle touche la sphère respiratoire.
L’épidémie exerce un véritable stress d’abord à cause des risques qu’elle fait courir compte tenu des difficultés médicales à maitriser les virus, mais aussi à cause de la charge mentale due à l’obligation de s’adapter.
Le caractère imprévisible (multiples vagues, variants, influences météo, modes de contamination) allié à notre impuissance sont facteurs de stress essentiels.
La peur est fondée mais pas pathologique en soi. Par contre des réactions pathologiques exagérées sont possibles.
Nos façons de faire face, les conséquences qui en découlent, les hésitations légitimes des décisions prises, les obligations nouvelles qui nous sont faites ne sont pas banales.
Ce sont ces divers aspects que nous essaierons de développer.