Intervenant
Dr C. PORRET, Chirurgien ORL, Aix les Bains / Médipôle de Savoie
Résumé
L’apnée obstructive du sommeil, maladie connue depuis les années 1970, est maintenant devenue un problème majeur de Santé Publique. 49% des hommes et 24% des femmes d’âge moyen sont porteurs d’un SAOS. En raison de signes cliniques souvent bénins (ronflement, somnolence diurne excessive, nycturie), un retard diagnostique est fréquent et expose aux risques de complications cardio-cérébro-vasculaires et métaboliques. C’est pourquoi une prise en charge adaptée et optimale est nécessaire dès le diagnostic. Le traitement de référence de l’apnée obstructive du sommeil reste la pression positive continue (PPC ou CPAP) dont les problématiques sont nombreuses : acceptation psychologique du patient, tolérance physique du masque, observance insuffisante et coût économique pour notre Société. A côté de la PPC, d’autres options sont maintenant disponibles qu’il convient de connaitre et proposer aux patients: les traitements posturaux, l’orthèse d’avancée mandibulaire, les options chirurgicales ORL et maxillo-faciales. De manière plus récente encore, des facteurs obstructifs non mécaniques ont été mis en évidence (défaut de réponse musculaire ou de contrôle ventilatoire, seuils d’éveils), de sorte que de nouvelles thérapeutiques spécifiques médicales ou chirurgicales sont à l’étude (molécules ciblant les systèmes sérotoninergiques et noradrénergique, Neurostimulation nerf hypoglosse).
Finalement, il n’existe pas un mais plusieurs syndromes d’apnée du sommeil de sorte que le phénotypage précis du patient apnéique permettra prochainement de proposer un ou plusieurs traitements ciblés optimisés à la situation de chaque patient.